Le Jizu est la figure centrale de ce projet. Sa statue patinée par le temps se trouve, bienveillante, au cœur de ce chalet, niché dans les Alpes suisses. Un Jizu est un Bodhisattva qui a renoncé à l’illumination. Contrairement à Bouddha, il a préféré rester sur terre pour aider les autres. Il est le protecteur des voyageurs, un éternel pèlerin qui ici est venu trouver refuge un instant.
Evocation du voyage, des pèlerinages de nos vies, symbolisés par les plumes d’un oiseau, nichées dans la serrure d’une porte. Ceci pour signifier que nous sommes toujours de passage et prêts à nous envoler vers d’autres lieux géographiques ou métaphysiques. Samsara.
La nature s’invite dans l’intimité des pièces : le lierre s’endort sur des coussins -miroirs aux hirondelles-, des mousses miniaturisent des jardins imaginaires et garnissent les cintres de la salle de bain.
Un dépouillement voulu, qui cache pourtant des collisions : une opposition entre le bois rude du chalet et la délicatesse d’une fleure blanche éphémère, posée sur la balustrade de l’escalier…
Autant de signes pour témoigner des moment fugaces, figés dans le temps; comme ces étoiles ces étoiles lumineuses qui, dans l’interstice des lattes en bois, évoquent notre destinée.
J,